Amandine : Anxiété, stress chronique et plus tard sommeil haché avec la maternité
Les problématiques de sommeil pour moi ont d’abord démarré par des épisodes d’anxiété et c’est la respiration qui m’a sauvé la vie à cette période-là.
En 2019 alors que sur le papier je vis ma meilleure vie (je viens de me marier et je m’apprête à déménager à l’étranger), je connais des épisodes de crises de panique intenses, en journée au début puis petit à petit l’anxiété s’installe et rythme mes nuits.
Alors que j’étais la personne qui adorait aller se coucher et dormait huit heures d’affilées, j’étais devenu cette personne qui redoutait d’aller se coucher car j’appréhendais de me réveiller dans la nuit, en panique, sans pouvoir me calmer.
De nuits de 8h parfaitement reposantes j’étais passée à des nuits d’insomnies et d’anxiété.
Cela a duré quelques semaines puis j’ai retrouvé un sommeil serein, naturellement.
Entre temps j’avais déménagé à l’étranger et dans ce nouveau lieu de nature très brute, mon système s’était comme réinitialisé, je me suis posée, reposée.
Avec le recul, je vois combien ces épisodes de problèmes de sommeil étaient la révélation de mon état intérieur du moment : j’étais épuisé, stressée de tout mener de front pendant cette période-là.
Le moment où j’ai un peu lâché, lâché la pression, lâché la tension, boom ces épisodes sont arrivés.
Et dès que je me suis extraite de mon quotidien, dès que j’ai retrouvé cette connexion à la nature, à l’eau, à la forêt, adopté un mode de vie où je passais plus de temps dehors, naturellement, et où je me suis sentie sereine, et animée par la vie, ces épisodes d’anxiété nocturnes ont stoppé.
Presque un an après les premiers épisodes d’anxiété nocturne, alors que je pensais que c’était terminé, ces épisodes sont réapparus.
Difficultés à m’endormir, paniques, réveils nocturnes, insomnies, cela dure 3 – 4 mois.
Et à ce moment-là ce qui m’a sauvé c’est la respiration.
Apprendre à respirer pour me calmer, respirer pour m’apaiser, respirer pour réinformer mon système nerveux. Encore et encore jusqu’à retrouver à nouveau un sommeil sain et réparateur.
À l’époque, je n’avais pas pris la mesure d’à quel point la respiration a permis à mon système de se régénérer.
Pendant cette période là, j’essayais par plusieurs moyens de régler ce problème (différentes thérapies alternatives, phytothérapie, etc) et pourtant l’unique chose qui avait vraiment marché était la respiration, une respiration spécifique.
J’avais entendu parlé d’un type de respiration qui calmait, je l’avais même expérimenté brièvement quelques années auparavant puis oublié et au beau milieu d’une nuit je me suis dit “perdue pour perdue, j’essaye ce truc !”
Et oh magie.
Mes palpitations se calmaient, je revenais présente dans mon corps, plus calme et retrouvais le sommeil assez rapidement après ces réveils nocturnes agités.
Puis en allant un cran au-dessus et en amenant des routines courtes de respiration quotidiennes, mon système s’est apaisé. Je suis revenue “moi”, plutôt paisible, bonne dormeuse, et à nouveau reposée.
Quand j’ai étudié bien après les liens direct entre respiration et système nerveux c’était clair : la respiration avait changé ma vie.
La respiration profonde et contrôlée stimule le nerf vague, qui est un composant majeur du système parasympathique (responsable de la réponse “repos, régénération et digestion”). L’activation du nerf vague entraîne une diminution de la fréquence cardiaque et de la pression artérielle, favorisant un état de relaxation.
La respiration profonde aide aussi à réduire les niveaux de cortisol, l’hormone du stress.
Cette respiration qui a marché pour moi est la cohérence cardiaque.
Et truc de fou : j’ai découvert après qu’il y avait d’autres respirations encore plus adaptées pour précisément faire appel au système parasympathique, court-circuiter les sources des problématiques de sommeil et améliorer tes nuits.
Je ne dis pas que la respiration a été l’unique facteur.
J’avais aussi à cette époque entamé des changements de mode de vie vers un vie pour relax (moins de stress), plus en lien avec les rythmes naturels, mais je peux certainement dire qu’elle a été ma sauveuse et une grande composante de mon retour à l’équilibre.
Puis, plus récemment, j’ai eu la grande joie d’accueillir un petit bébé et mes nuits n’ont jamais été aussi courtes et hachées.
Cela a été un véritable challenge (et ça l’est encore) pour trouver des ajustements qui me permettaient de garder mon énergie malgré des nuits entre-coupées.
Si il y a bien une chose à laquelle je n’étais pas préparée en entrant dans la maternité c’est le manque de sommeil et ses conséquences sur ma santé (physique, mentale, émotionnelle et énergétique).
Plus fatiguée. Plus à cran. À côté de mes pompes. De la difficulté à faire les tâches mêmes les plus simples. C’était devenu mon quotidien.
Je me rappelle même de cette fois où j’avais touché le fond : j’ai dit à mon mari “je n’ai même pas l’énergie de lui faire à manger” (en parlant de mon fils). Même les tâches les plus banales étaient devenues compliquées. Mon système était “OUT”.
Mon fils a 2 ans aujourd’hui et les nuits ne sont pas encore des longs fleuves tranquilles. Il se réveille souvent la nuit, une ou plusieurs fois.
La beauté de cette situation est qu’elle m’a permis d’expérimenter des solutions alternatives à un sommeil complet pour rester en énergie dans ma journée.
J’ai mis en place des outils et des méthodes qui me permettent aujourd’hui de me sentir reposée et en énergie même si je ne dors pas des nuits complètes sans interruption. C’est bluffant !
