Mâcher pour mieux digérer : un acte de pleine conscience – Amawé

Mâcher pour mieux digérer : un acte de pleine conscience

Souvent, les gestes les plus simples et les plus importants sont les plus négligés ! C’est le cas de la mastication, une action essentielle, mais délaissée la plupart du temps. Dans la société d’aujourd’hui, où tout doit aller rapidement, la tendance “sur le pouce” nous fait consommer nos repas à vitesse grand V. On a beau le savoir, l’entendre régulièrement, manger lentement et mâcher ne semblent pas encore vraiment entrés dans les moeurs ! Au bureau, le repas est même parfois perçu comme une perte de temps. Et il est souvent consommé dans le stress ou en faisant plusieurs tâches à la fois.

Dans un monde où prendre son temps est presque devenu obsolète, il est pourtant urgent de ralentir. C’est ce paradoxe que l’on te propose dès maintenant pour vivre en pleine santé ! Commençons par un acte simple du quotidien : mâcher pour mieux digérer / assimiler !

À quoi sert la mastication ?

Elle permet de couper, de déchirer et de broyer les aliments. Sans ces actions préalables, la salive ne peut réaliser sa tâche prioritaire, soit la dégradation initiale des aliments qui va permettre une meilleure absorption des nutriments dans l’estomac et l’intestin.

Dans la bouche, chaque élément a son importance. Les dents permettent de croquer pour couper en petits morceaux avec les incisives et de réduire les aliments en bouillie avant de les avaler avec les molaires. C’est la décomposition mécanique. En parallèle, les glandes salivaires sécrètent la salive dosée en fonction de la texture des aliments. La salive contient une enzyme digestive, l’amylase, qui débute la décomposition enzymatique des aliments.

Les papilles situées sur la langue permettent de reconnaître les saveurs, salé/sucré, amer/acide, doux/piquant… Mais aussi d’identifier les textures : moelleux, craquant, pâteux, liquide ainsi que la température des aliments. La langue sert également à diriger la nourriture vers les dents ainsi qu’à déglutir pour avaler les aliments bien mâchés et devenus “bol alimentaire”.

Tout ceci sert à démarrer la décomposition à la fois mécanique et enzymatique.

Qu’arrive-t-il si on ne mâche pas assez ?

Un bol alimentaire mal digéré, c’est à dire mal découpé en molécules de glucide, lipide ou protéine suffisamment fines pour traverser la paroi intestinale de façon “fluide et harmonieuse”, sera un bol alimentaire abrasif, agressif même, pour l’intestin grêle, et qui va fermenter.

Et un bol alimentaire qui fermente altère un certain nombres de fonctions naturelles de l’intestin, en particulier celles qui sont liées à la sécrétion de neuromédiateurs, notamment la sérotonine (surnommée “hormone du bonheur” de part son rôle quand tout va bien).

On est ce que l’on mange, mais on est aussi (surtout !) ce que l’on digère ! Bien mâcher c’est pouvoir avaler les aliments sans morceaux, ne pas les gober mais les mettre en bouillie. C’est un acte naturel, mais qui implique d’y apporter de l’attention, de la conscience et de prendre le temps de manger.

Les bénéfices de bien mâcher

  • En prenant le temps de mâcher, tu autorises ton corps à capter, utiliser tous les nutriments que tu lui apportes par ce que tu manges. En effet, une mastication incomplète complique le processus digestif qui gêne l’assimilation des nutriments. Si tu mâches rapidement, des morceaux de nourriture arrivent entiers dans ton estomac. Il va sur-produire de l’acide pour essayer de les décomposer. Cette surproduction d’acide attaque les muqueuses fragiles de ton intestin, et beaucoup de nutriments sont perdus. Tu as ainsi moins d’énergie vitale.
  • C’est grâce à cela en partie que tu élimines les coups de pompes après repas (ou ballonnements, etc).
  • Tu ressens plus facilement le sentiment de satiété, qui encourage à manger à ta faim. Pas plus, pas moins, juste ce qu’il te faut. Au contraire, plus tu manges vite, plus tu as l’impression de ne pas être assez satisfait(e), et plus tu vas manger.
  • Tu permets à ton système nerveux de se calmer. Ton système parasympathique (=calme) s’active, et l’énergie peut alors être déployée pour une digestion complète et sereine. Au contraire, lorsque tu manges sur le pouce, vite, ou en faisant plusieurs tâches en même temps, c’est ton système sympathique (=stress) qui s’active. Les fonctions du système nerveux sympathique permettent, d’une façon simplifiée, de préparer le corps humain à l’action, ou de faire face à une situation de stress (“fight or flight”, combattre ou fuir). Les mécanismes comme la digestion sont bloqués ou ralentis quand ce système sympathique est activé. Intelligemment conçu pour se défendre en cas de danger, on ne veut pas l’activer lorsque l’on mange !
  • Cerise sur le gâteau : quand tu mastiques, tu fais travailler plusieurs petits muscles. Ton visage entier se tonifie ! C’est un des remède de grand-mère pour garder la jeunesse !

Les astuces pour bien mâcher

Ce que tu manges est important. Mais comment tu le manges est donc tout aussi important ! Selon des études, nous devrions mâcher 20 à 50 fois par bouchée en fonction des aliments et leur consistance plus ou moins dure.

Fais le test à ton prochain repas. Pose ta fourchette avant de reprendre une bouchée et mâche 20 fois avant de l’avaler (tu verras c’est déjà long). Enfin, pendant la mastication, porte de l’attention et apprécie ce que tu es en train de faire : manger, nourrir ton corps (et ton esprit).

Nourriture sacrée

On aime l’idée de renouer avec la sacralité de notre alimentation. Mâcher est un signe que l’on respecte ce qui est dans notre assiette, ce qui sous-entend qu’il s’agisse d’aliments de qualité.

Si ton assiette est remplie de denrées achetées sous cellophane au supermarché et réchauffées au micro-onde, il est assez logique que tu l’enfournes en quelques bouchées.

A l’inverse, si ton assiette est remplie d’ingrédients de qualité (produits bio ou raisonnés, de saison), cuits avec soin (cuisson douce), tu prendras plus le temps de les déguster et tu laisseras le temps nécessaire à ton corps d’être nourri par ces molécules à forte valeur nutritionnelle.

Pour matérialiser cette sacralité, on peut par exemple, juste avant de commencer à manger, penser ou dire le mot “gratitude”. Gratitude pour ces aliments de qualité produits par la terre. Gratitude pour toutes les personnes qui ont travaillé pour nous permettre d’avoir ces aliments sur notre table (producteurs, transporteurs, intermédiaires, etc). Gratitude pour notre situation qui nous permet de manger à notre faim aujourd’hui.

Et toi : mâcher 20 fois une même bouchée te paraît long ? On est curieux de tes retours quand tu auras fait le test à un prochain repas !

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